
03/06/2025
Un rapport d’étude conduit à l’instigation de la Région Bretagne semble attester des possibilités de co-activité entre éolien en mer et pêche professionnelle. Pour les représentants de la filière halieutique bretonne, c’est un moindre mal au sujet duquel plusieurs points demeurent à souligner :
- Nous sommes bien sûr favorables à ce document qui permet d’envisager des modalités de cohabitation avec un nouvel usager maritime dont la présence tend à s’imposer depuis une dizaine d’années. Il est toutefois dommage que ce rapport intervienne bien après le lancement des premiers projets éoliens en mer sur les eaux bretonnes. Il aurait permis d’épargner beaucoup de tensions inutiles.
- L’activité des pêcheurs bretons souffre nettement du développement de nouvelles activités offshore à travers un amoindrissement de l’accès aux ressources halieutiques.
« Nous sommes défavorables au développement de l’éolien en mer, tout en restant ouverts depuis l’origine à l’élaboration d’un dialogue constructif selon le principe ‘éviter, réduire, compenser’ qui respecte nos intérêts et droits d’antériorité », insiste Yannick Calvez, président du CDPMEM du Finistère. - Nous demeurons plus que jamais vigilants et attentifs à la mise en application d’une véritable concertation dans la délimitation et l’implantation de nouveaux parcs éoliens en Bretagne, où l’activité de nombreux navires pourrait se trouver menacée. Nous nous refusons à la mise au ban d’une filière halieutique qui œuvre fortement à la cohésion économique, sociale et culturelle du littoral breton.
- Nous trouvons enfin regrettable que ce rapport ne soit pas pris en compte dans le cadrage de la zone Bretagne Nord Ouest (AO10) aujourd’hui largement déterminé à contre-courant de nos volontés et mises en garde. Quand bien même l’essor d’une filière industrielle régionale serait en jeu, nous rappelons en substance que l’éolien flottant n’a nullement vocation à s’imposer sur des eaux côtières où exercent de nombreux navires artisans.
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