
13/06/2025
A l’occasion la 3e conférence des Nations-Unies sur l’Océan (UNOC) organisée à Nice du 8 au 13 juin 2025, les comités des pêches bretons ont eu à cœur de marquer leur engagement à travers une délégation de leurs représentants.
Au fil de rencontres au sommet et d’échanges informels avec plusieurs personnalités et autorités internationales, des enjeux notables ont mobilisé leur attention et inspiré leurs interventions. Avec leur appui, des avancées ont été obtenues sur les points suivants :
- Protection de la haute mer
La ratification annoncée du traité BBNJ (biodiversity beyond national jurisdiction) devrait aboutir à une entrée en vigueur en 2026. Cet encadrement nouveau associé à des possibilités de contrôles et de sanctions est fondamental pour les pêcheurs professionnels. - Lutte contre la pêche illicite, non-réglementée et non-déclarée (INN)
Le renforcement des règles en lien avec les Organisations Régionales de Gestion des pêches (ORGP) et la destruction en mer des navires contrevenants font partie des actions menées pour éradiquer ce fléau mondial. La France et l’Europe sont les fers de lance dans ce combat. - Réduction de la pollution plastique
Avec l’appel de Nice, une coalition de 95 pays a appelé à conclure un traité ambitieux prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques. Problème mondial pour l’environnement et la santé, la pollution plastique en mer affecte les pêcheurs du fait de son impact sur les ressources et les écosystèmes.
Accélérer la transition avec de nouveaux navires
Sur le plan national, des dossiers importants ont également émergé…
Renforcement des aires marines protégées (AMP)
Au cœur des annonces faites à Nice figurent l’extension du réseau des aires marines protégées et le déploiement de la protection forte dans les eaux françaises. Jusqu’à 4% des eaux métropolitaines vont bénéficier du statut de protection forte (ZPF) dès 2026. Cet effort s’inscrit dans la lignée de l’engagement des pêcheurs professionnels, mais aussi des travaux réalisés par les comités des pêches ces dernières années.
Le Président de la République Emmanuel Macron et la Ministre Agnès Pannier-Runacher ont fixé un cadre pour l’extension de ce régime de protection. Ce dernier doit progresser selon une approche « au cas par cas », sur la base d’un dialogue construit avec les scientifiques et les professionnels. Les comités des pêches bretons resteront vigilants sur l’application de cette méthode de travail. Si les pêcheurs sont associés à chaque étape des travaux et respectés, ils agiront comme des maillons essentiels de la protection forte en mer.
Renouvellement de la flotte de pêche
C’est une ambition à concrétiser rapidement, un enjeu environnemental et stratégique majeur, un levier indispensable pour accélérer la transition énergétique des navires et redynamiser leur rentabilité économique. Emmanuel Macron a rappelé combien il était important de s’engager sur cette voie, plus vite, plus fort. Il a assuré que la France et l’Europe seraient au rendez-vous pour accompagner les pêcheurs et les équiper de nouveaux navires. Le Pacte européen pour les océans et la réforme de la Politique Commune des Pêches seront essentiels pour progresser dans ce sens.
Pour Olivier Le Nézet, président du CRPMEM de Bretagne : « Le renouvellement de la flottille française est une attente forte des pêcheurs. Monsieur le Président de la République, vous avez fait part de votre engagement à agir afin que la Commission européenne matérialise au plus vite ce besoin impérieux pour notre filière. Nous avons entendu cet engagement fort qui doit maintenant se traduire en actes concrets ».