Une pêcherie gérée : la Coquille Saint-Jacques 

Le CRPMEM de Bretagne assure une gestion durable de la coquille Saint-Jacques, grâce à une réglementation stricte et un suivi continu de la ressource
Coquilles Saint Jacques

La gestion des gisements de coquille Saint-Jacques en Bretagne illustre bien le souci des professionnels d’assurer une gestion durable de la ressource. Depuis les années 1960, les pêcheurs de coquilles encadrent fortement leur propre activité. Cette politique volontariste a permis d’assurer jusqu’à aujourd’hui la pérennité de la ressource naturelle.

Une pêche réglementée pour assurer la pérennité des gisements

Le CRPMEM de Bretagne, en lien avec les CDPMEM bretons, a mis en place une réglementation stricte pour la pêche de la coquille Saint-Jacques :

  • Calendriers et zones de pêche : la pêche est autorisée d’octobre à mai, selon un calendrier précis et uniquement sur des zones spécifiques. La réglementation du CRPMEM va jusqu’à chronométrer le temps de pêche dans certaines zones (45 minutes par jour de pêche autorisé dans les Côtes-d’Armor, par exemple).
  • Nombre de navires : le CRPMEM le restreint en limitant le contingent des licences autorisant la pêche de la coquille Saint-Jacques. La puissance et la taille des navires sont également limitées.
  • Engins de pêche : la réglementation fixe les caractéristiques techniques des dragues (diamètre des anneaux, nombre et espacement des dents, largeur, présence de volet, etc.)
  • Taille minimale de capture : seules les coquilles de plus 10,2 cm sont autorisées à la pêche. Afin de s’en assurer, les pêcheurs ont l’interdiction de décortiquer les coquilles à bord de leur navire.
  • Quotas : ils sont définis annuellement, sur la base des évaluations scientifiques

Une pêche surveillée et contrôlée

Pêche-Coquilles-Crédit Jean PIEL

En complément des services de l’État, le CRPMEM de Bretagne s’assure du respect des règles qu’il édicte. Les modalités de ces contrôles varient selon la zone :

  • Dans le Morbihan, ils sont effectués par des gardes jurés. Ceux-ci contrôlent la pêche à la coquille Saint-Jacques, en mer comme à terre.
  • Dans les Côtes-d’Armor, les professionnels financent le contrôle par avion. Celui-ci s’assure du respect des horaires de pêche, à la minute près.

Un soutien au stock de coquilles Saint-Jacques

En cas de reproduction naturelle insuffisante, les pêcheurs professionnels peuvent solliciter la coopérative l’Écloserie du Tinduff. Celle-ci fournit le naissain (des coquilles juvéniles), qui est ensuite ensemencé en mer par les pêcheurs. Ces opérations sont financées par des cotisations spéciales.

Une pêche suivie et étudiée

La ressource en coquilles Saint-Jacques sur les gisements est évaluée chaque année par l’Ifremer et/ou les comités (sur la base d’un protocole scientifique défini par Ifremer). Cette évaluation permet d’estimer la biomasse disponible et d’adapter la réglementation de la campagne à venir (durée des périodes d’ouverture, quotas, zones, etc.).

En parallèle, les comités mènent des études scientifiques pour mieux comprendre les dynamiques de population,  améliorer la sélectivité des engins et évaluer les interactions avec le milieu. On peut par exemple citer les programmes Mascoet (Maintien du stock de coquillages en lien avec la problématique des efflorescences toxiques) et Ecopress (Essai de nouvelle Drague pour réduire la pression sur le stock)

Actualités

Un exemple en vidéos : la gestion de la coquille Saint-Jacques