M’installer comme Pêcheur à pied

Pêcheur de pouces-pied

Afin d’assurer une gestion durable de la ressource et le maintien des équilibres socio-économiques établis, le CRPMEM de Bretagne a mis notamment en place des contingents de timbres et/ou des modalités d’accès au gisement) qui différent selon les départements bretons, les espèces et les gisements.,…. Ainsi, sur certaines espèces ou sur certains gisements, le contingent de pêcheur à pied autorisés à pêcher peut être déjà atteint.

Aussi avant de démarrer vos démarches d’installation, nous vous conseillons vivement de rencontrer le CDPMEM le plus proche afin de vérifier la faisabilité de votre projet tant d’un point de vue réglementaire, qu’économique.

Ces démarches s’effectuent dans l’ordre et dépendent d’un calendrier précis. Il faut donc anticiper votre projet d’installation

1-L’immatriculation

Vous devez immatriculer votre activité auprès de l’Urssaf. La demande se fait sur cfe.urssaf.fr. Dans la rubrique « déclarer une formalité » (colonne de gauche), sélectionnez « Profession libérale ou assimilée », puis « Un début d’activité, une création d’activité ».

2- L’affiliation à un régime social

Vous devez vous affilier à un régime social. Soit :

  • ENIM, si vous êtes également marin embarqué ;
  • MSA dans les autres cas.

3-Demande de permis de pêche à pied

Ce permis octroie le statut de pêcheur à pied professionnel. Il est valable pour l’ensemble du littoral français.
La demande s’effectue auprès de la DML compétente pour la zone où vous souhaitez exercer.
Cette demande s’effectue uniquement durant le mois de janvier de chaque année

Outre les pièces à fournir, vous devrez compléter un formulaire précisant :

  • Votre expérience professionnelle ;
  • Votre projet d’installation :
  • Les espèces que vous souhaitez pêcher ;
    Les gisements ciblés ;
    Les engins & techniques utilisés ;
    Le volume de capture envisagé ;
    Le mode de commercialisation envisagé.

La DML vous octroiera ou non le permis de pêche à pied, notamment sur la base de ce projet d’installation.

4- Demande de licence et de timbres

Pour pêcher à pied, il faut également obtenir une licence de pêche à pied régional et des timbres en fonction des espèces et des gisements (voir délibération CRPMEM fixant les timbres par zone et espèces) .

Exemple :
Je veux pêcher la palourde et les pouces-pieds sur le Morbihan. Il me faut :
la licence régionale pêche à pied ;
le timbre pouce-pied Morbihan ;
le timbre coques et palourdes – Littoral du Morbihan (hors Rivière d’Étel) ;
le timbre coques et palourdes – Rivière d’Étel.

Il est à noter que les licences et les timbres sont attribués à une personne et sont renouvelables chaque année. Elle ne sont pas cessibles.

Les demandes de licence et timbres s’effectuent du 1er janvier au 31 janvier de chaque année, au CDPMEM dont vous dépendez. Elles peuvent être adressées par courrier ou remises en main propre.

L’obtention de la licence est subordonnée à l’obtention d’au moins un timbre en Bretagne.
L’obtention d’un timbre est subordonnée à l’existence de contingent disponible pour ce timbre.
Il existe un principe d’antériorité : les pêcheurs disposant du timbre l’année passée sont prioritaires. Pour obtenir un timbre en première installation, il faut donc que le contingent ne soit pas atteint. S’il reste des timbres disponibles, les critères d’attribution sont les suivants :
Sont priorisées les personnes ayant suivi la formation obligatoire pêche à pied.
En cas d’égalité, l’éloignement entre le lieu de résidence et le gisement est pris en compte.

→ Consultez les délibérations du CRPMEM pour connaître le contingent de timbres de chaque gisement

5- Réaliser la formation pêche à pied

L’exercice du métier de pêcheur à pied professionnel est conditionné au suivi d’une formation obligatoire (cf site référençant les formations existantes) :
195 heures, dont 90 heures d’activité accompagnée sur le terrain auprès d’un professionnel référent.
Cette formation doit être réalisée dans les deux ans suivant la première obtention d’un permis de pêche à pied.

 

1 Cohérence Porteur de projet/Projet

Un bilan personnel est indispensable pour vous assurer de la viabilité de votre projet. Vous devrez tenir compte de :

  • Vos aptitudes physiques : la pêche à pied est un métier physique, pratiqué en extérieur et particulièrement soumis aux aléas climatiques.
  • Vos besoins financiers : les revenus tirés de la pêche à pied sont très aléatoires. Ils dépendent en effet de l’état des gisements, du cours des espèces capturées, de votre capacité de travail, des espèces pêchées et du nombre de gisements exploités.

2- Faisabilité réglementaire

Une fois identifiés les gisements/espèces que vous souhaitez exploiter, assurez-vous auprès du CDPMEM compétent :

  • De la possibilité d’obtenir des timbres pour ces espèces/gisements ;
  • Que ces gisements bénéficient d’un classement de salubrité (défini par arrêté préfectoral) ;
  • Que ce classement sanitaire y autorise la pêche à pied.

3- Débouchés commerciaux

Anticiper le mode de commercialisation de vos produits est indispensable à la construction de votre projet. Différentes solutions s’offrent à vous :

  • La vente directe ;
  • La vente via des intermédiaires : criée, mareyeur, conchyliculteur, etc.

Chaque mode de commercialisation est régi par une réglementation stricte que vous devrez maîtriser, tout comme les conditions d’achats (contrat, montants, obligation, etc.).

4-La viabilité économique

La rentabilité de votre projet dépend de nombreux facteurs :

  • Les gisements auxquels vous pouvez avoir accès et leurs dates d’ouverture ;
  • Les volumes de pêches que vous pouvez raisonnablement espérer atteindre ;
  • Le prix de vente des espèces que vous ciblez.

Pour étudier la faisabilité de votre projet, nous vous conseillons une fois de plus de rencontrer votre CDPMEM.

N’oubliez pas que la pêche à pied est soumise à de nombreux aléas : problèmes sanitaires, variation de la ressource disponible, etc.
Il est donc très risqué de n’exploiter qu’un seul gisement ou une seule espèce. En cas d’épizootie ou d’incident sanitaire, votre activité s’arrêterait du jour au lendemain.

 

  • Obligations déclaratives : télécapeche
  • Obligations réglementaires : calendrier, taille, quotas, engins et techniques de pêche, etc. ;
  • Obligations sanitaires ;
  • Obligations sur la pesée et le marquage
  • Obligations concernant la vente directe
  • Obligations sur le transport et la traçabilité des produits.
  • Obligations spécifiques à la pêche à pied en cas d’utilisation d’un navire.

Découvrir le métier de pêcheur à pied professionnel